Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tri Attitude 41
Tri Attitude 41
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
18 janvier 2011

« Vaut il mieux avoir chaud ou être aéro ? »

Le triathlon longue distance se pratique sans drafting, ceci est un point essentiel de notre pratique, et l’élément clé qui nous différencie du cyclisme.

Cette petite expression « no drafting » ou « pas d’aspiration-abri » en langage fédéral fait que tout entre nous diverge.

En effet, alors que le cycliste devra apprendre à réagir au millième de seconde à chaque accélération, à chaque violente relance, tout en évitant les chutes avec dextérité et maniabilité au sein d’un peloton où ça frotte et où les coups bas sont légions, le triathlète de longue distance (ou toute autre distance sans drafting) pratique son art seul contre les éléments et la mécanique.

Mais qu’est ce qui l’empêche d’avancer ce bon dieu de triathlète, c’est simple : les frottements de transmission mécanique, le frottement des pneus sur le sol et…surtout… l’air qu’il fend (80% du tout à 30kmh) ! Le tout en veillant à être le plus régulier possible dans l’effort et minimiser les relances brutales dans lesquelles il a bien peu à gagner et beaucoup à perdre.

Bref, le sujet du poids, de l’inertie, etc... siège de nombreuses légendes urbaines sera l’objet d’un prochain article mais le but était ici de vous remettre dans le contexte !

Donc, disais-je, notre triathlète doit fendre la bise tel le faucon plongeant sur sa proie.

Or, un faucon avec un parachute serait rapidement mort de faim en plus d’être ridicule… et par similitude un triathlète avec des vêtements ample également (ridicule et inefficace, pas mort de faim).

Tout ceci nous amène un matin de fin Mai 2007 au départ du triathlon MD des côteaux du Vendômois, qualificatif cette année là pour les championnats du MMOOONNNDDDDEEE longue distance. Ca n’apporte rien au thème de l’article mais c’est juste pour situer le contexte de haut niveau dans lequel votre serviteur évolue chaque année… non mais sans blague.

L’adage : « en Mai fait ce qu’il te plaît » ne semble pas très approprié ce jour… il doit faire environ 7°, il pleut, le vent souffle, quelques averses de grêles sont tombées sur la voiture durant le trajet… bref… quelques minutes avant de rejoindre l’autre bout du lac pour la partie natatoire, la pluie se calme quelque peu, mais les nuages sont toujours bien présents et la température toujours aussi fraîche.

Jürgen se doit donc de réfléchir et décrète un rendez vous avec lui-même de quelques instants.

2 options s’offrent à lui :

- adopter la tenue de lumière du triathlète courageux et soucieux de son aéro : trifonction fine et moulante à haut pouvoir séchant (en milieu chaud et sec) mais à faible pouvoir réchauffant (en milieu humide et froid).

- s’habiller à la mode « GOULAG » c'est-à-dire : trifonction+veste vélo+veste plastique anti pluie, le tout totalement anti aéro et demandant 1’ supplémentaire d’enfilage mais permettant à votre serviteur de rester au chaud malgré ses origines nordiques et son passage brestois qui lui assure une certaine résistance thermique (d’aucuns que je salue diront aussi « une grande humilité devant les éléments »).

J’optis (opta ? optème ?) donc pour la version 2, ce qui me permit sans doute d’effectuer ma meilleure place sur un MD au regard des conditions rencontrées ensuite (pluie qui redoubla, grêle, grésil, vent fort). Les flap flap flap de ma veste m’ont sans doute fait perdre 1’ ou peut être 2’ dans l’absolu mais gagner bien plus en me permettant d’exprimer chaque ml de VO2 max chèrement gagné durant de long mois.

Leçon numéro 1 : l’aéro est ma religion.... mais quand ca pèle, il vaut mieux prendre un parachute et rouler que rouler comme un para et chuter.

Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 24 710
Publicité
Tri Attitude 41
Publicité